Assumer ses erreurs et pardonner : Deux forces pour grandir et avancer.
Franchement, qui aime reconnaître qu’il s’est trompé ? Personne. Et qui aime pardonner quelqu’un qui nous a blessée ? Pas grand monde non plus. Pourtant, ces deux capacités sont essentielles pour grandir, évoluer, et elles sont deux des plus grandes preuves de maturité et d’intelligence émotionnelle.
Assumer ses erreurs permet de grandir, d’apprendre et d’améliorer ses relations avec les autres. Pardonner, quant à lui, libère du poids du ressentiment et permet d’aller de l’avant sans rester prisonnier du passé.
Mais soyons honnêtes : ces deux choses sont loin d’être faciles.
Reconnaître une erreur, c’est admettre qu’on s’est trompé, qu’on n’a pas été parfait, qu’on a peut-être fait du tort à quelqu’un. Et notre ego n’aime pas ça. Il préfère qu’on trouve des excuses, qu’on minimise, voire qu’on rejette la faute sur quelqu’un d’autre. On redoute souvent que nos erreurs aient des conséquences négatives comme perdre la confiance des autres, être jugé(e), être sanctionné(e). Pourtant, la vérité finit toujours par sortir. Il vaut donc souvents mieux assumer immédiatement que laisser la situation empirer.
Depuis l’enfance, on nous fait croire que l’erreur est une faiblesse. Alors qu’en réalité, elle est une étape essentielle de l’apprentissage. Tomber, se relever et ajuster, c’est ça, la vraie force.
La première étape est simple mais douloureuse : admettre qu’on s’est trompé, sans justification. Juste un constat honnête.
Plutôt que de paniquer ou de réagir sous le coup de l’émotion, il est important d’analyser la situation : Qu’est-ce qui a conduit à cette erreur ? Qu’aurais-je pu faire différemment ?
Si ton erreur a blessé quelqu’un, il est essentiel de s’excuser sincèrement : Reconnaître le tort causé, exprimer des regrets sincères, et montrer une volonté de reparer la situation.
S’excuser, c’est bien, mais montrer par ses actes qu’on a compris et qu’on change, c’est encore mieux. Si une erreur a causé un problème, chercher une solution est donc une preuve de responsabilité.
Une erreur qui se répète devient un choix. L’important est d’apprendre et d’ajuster son comportement pour éviter de reproduire la même situation.
Il y a une différence entre reconnaître ses erreurs et se flageller pendant des semaines. Une fois qu’on a assumé, réparé et appris, il faut avancer. Sinon, on s’enferme dans la culpabilité et on ne progresse plus.
C’est bien beau d’assumer ses erreurs, mais il faut aussi être capable de pardonner celles des autres. Et là, c’est une autre histoire...
Pardonner, ce n’est pas excuser ni oublier. C’est simplement décider de ne plus porter le poids de la rancune. C’est dire : Je refuse de laisser cette blessure me pourrir la vie.
Le pardon ne veut pas dire ignorer sa douleur. Il faut reconnaître ce que l’on ressent, sinon ça finit par exploser au mauvais moment. Ce n’est pas en refoulant ses émotions qu’on guérit, mais en les acceptant.
Se poser les bonnes questions aide à relativiser : Pourquoi cette erreur me fait-elle autant de mal ? Est-ce un comportement isolé ou un schéma répétitif ? La personne qui m’a blessée l’a-t-elle fait intentionnellement ? Etc.
Parfois, la blessure est plus liée à nos propres sensibilités qu’à la réelle intention de l’autre. Comprendre la situation permet alors de mieux gérer ses émotions et d’éviter de réagir à chaud.
Tout le monde a déjà blessé quelqu’un, même sans le vouloir. Toi-même, tu as peut-être déjà fait du mal à quelqu’un sans le réaliser ou volontairement. Se rappeler cela aide à relativiser et à voir l’autre comme un être humain imparfait, tout comme toi.
Si la situation le permet, parler calmement avec la personne concernée peut éviter bien des rancœurs.
Pardonner, ce n’est pas dire "Reviens dans ma vie comme si de rien n’était." Si une personne te fait du mal à répétition, il vaut peut-être mieux prendre de la distance.
Pardonner ne veut pas dire tout accepter. Si quelqu’un répète sans cesse les mêmes erreurs, il est parfois nécessaire de prendre du recul pour protéger son bien-être. Pardonner, c’est avant tout un cadeau que l’on se fait à soi-même.
Reconnaître ses erreurs et savoir pardonner sont deux facettes d’une même pièce : celle de la maturité et de la paix intérieure.
Assumer ses erreurs, c’est faire preuve d’humilité et de responsabilité. Pardonner, c’est éviter de s’empoisonner avec la rancune et avancer plus sereinement.
Alors la prochaine fois que tu feras une erreur ou que quelqu’un en fera une envers toi, souviens-toi que ce n’est pas l’erreur qui te définit, mais la façon dont tu la gères et la manière dont tu choisis de réagir.
Et qui sait ? Peut-être qu’avec le temps, on finira par assumer et pardonner avec classe et sérénité...
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