Mon rêve face à ma réalité


Est-ce que cela vous est également arrivé ? 

Dès mon plus jeune âge, j'ai découvert l'amour de l'écriture, mais ce qui me captivait par-dessus tout, c'était l'art du dessin. Mon monde était en effervescence avec les couleurs, les crayons et les feuilles blanches. Mes parents, ravis de cette fascination, trouvèrent en elle un précieux prétexte pour me dispenser de jouer avec les enfants de mon âge, me laissant libre de dessiner à ma guise. Un don inexploité, un talent caché, encore brut et à perfectionner. 

À mesure que je grandissais, une nouvelle passion entra dans ma vie : les mathématiques. Chaque équation était un mystère à résoudre, une énigme à dévoiler, mon insatiable soif d'apprentissage m'incitait constamment à chercher à acquérir davantage de connaissances chaque jour. Les chiffres et les formules devinrent une partie intégrante de mon quotidien, et je m'acharnais toujours à obtenir les meilleures notes. Même si je pouvais atteindre la moyenne souhaitée, une vague de tristesse m'envahissait si mes résultats en mathématiques ne répondaient pas à mes espérances. 

 Mon rêve ultime était de devenir architecte, bâtisseur de rêves concrets, et j'envisageais également de créer un orphelinat, un lieu de refuge et d'espoir pour ceux qui en avaient besoin. Pourtant, il y avait une dissonance, car mes parents, principalement ma mère, préféraient que je m'oriente vers le domaine du génie civil, une perspective qui divergeait de mes aspirations personnelles. 

 Après mes études classiques, j'ai continué à envisager de rejoindre la faculté de mes rêves. Mais le destin en avait décidé autrement, et un échec désespérant m'a confronté pour la première fois à la réalité. C'était un moment de doute, de remise en question, mais c'était aussi le début d'une nouvelle aventure. J'ai embrassé d'autres domaines d'études, comme l'économie et le travail social. Ces chemins, bien qu'inattendus, ont éveillé une passion que je n'aurais jamais imaginée. J'ai découvert la satisfaction de tendre la main aux autres, de faire une différence dans la vie des personnes qui en avaient besoin. 

Il arrive que des amis me répètent que le temps ne nous enlève pas nos rêves, qu'il n'est jamais trop tard pour les réaliser. Bien que j'apprécie leur optimisme, il semble que le temps a filé à toute allure, et l'architecte que j'aspirais à devenir dans ma jeunesse semble désormais résider dans un coin de ma mémoire. 

Pourtant, en dépit de cette évolution, je ne regrette rien. Car ces expériences m'ont façonnée et j'ai découvert une passion nouvelle qui a donné un sens à ma vie. Les rêves d'hier peuvent s'évanouir, mais de nouvelles étoiles brillent toujours à l'horizon. Et c'est peut-être là le plus beau secret de la vie, la capacité de se réinventer et de trouver de la joie dans de nouvelles aventures.

Commentaires

  1. Alors que le pessimiste voit dans chaque situation une difficulté, l'optimiste lui, transforme chaque difficulté en une opportunité.
    Félicitations à toi Esther !

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  2. Le temps ne nous enlève pas nos rêves. Je retiens ceci.

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