Le rose et moi

Quand on y pense, c’est absurde : pourquoi une couleur aurait-elle un genre ? Pourquoi le bleu serait-il masculin et le rose féminin ? Ce n’est ni une règle biologique ni une loi naturelle, mais bien une construction sociale. Le rose est souvent perçu comme une couleur «féminine», renforçant ainsi des clichés sexistes, notamment l’idée que les filles doivent l’aimer. Mais pour moi, il ne s’agit pas seulement d’une couleur : c’est une étiquette, un conditionnement, une assignation silencieuse imposée avant même que nous ayons notre mot à dire. Une manière subtile mais efficace d’enfermer les filles dans un moule précis. Derrière cette couleur se cachent des attentes bien définies : être gentille, douce, aimable, discrète. Depuis toute petite, j’ai remarqué l’omniprésence du rose dans l’univers des filles. C’était une évidence, une règle tacite, une case dans laquelle on nous enferme avant même que nous ayons pu d...